Aujourd’hui j’ai envie d’aborder le thème de la sexualité en prenant appui sur ce que j’entends en cabinet. Mon approche permet à mes patients de parler librement de leur sexualité et force est de constater, que le rapport à la sexualité n’est pas toujours simple. Le poids de l’héritage familial n’est pas sans conséquence à un certain niveau.
Tout existe en termes de sexualité : peur des hommes, peu d’intérêt pour la sexualité, sexualité débridée en début de relation puis rapidement absence de libido, relation dysfonctionnelle et rapport de soumission, frustrations liés à l’éjaculation précoce ou à l’anorgasmie, etc. J’entends régulièrement un rapport négatif au liquide éjaculatoire que ce soit pour l’homme ou la femme : le sperme peut être perçu comme sale et impur.
Tout cela questionne le rapport à la sexualité, le rapport au corps et à nos besoins les plus intimes, le rapport au plaisir. Schémas relationnels dysfonctionnels voir toxiques, croyances limitantes qui nous brident, permissions et interdits qui nous rendent prisonniers… et si l’héritage familial avait son mot à dire là-dedans ?
C’est quoi l’héritage familial ?
C’est tout ce que l’on nous a transmis naturellement et inconsciemment. C’est entre autre, des schémas relationnels que l’on a pu observer et intégrer : par exemple, certaines familles communiquent beaucoup sur le mode de la colère, d’autres fonctionnent avec beaucoup de non-dits, d’autres encore autorisent la joie mais excluent l’expression des autres émotions etc. C’est aussi des croyances transmises comme par exemple, « on ne peut pas faire confiance aux hommes », « c’est pas bien d’avoir des relations sexuelles en dehors du mariage» « une femme ne doit pas faire certaines choses sinon elle n’est pas respectable » « les femmes de notre famille ne font pas d’études » etc. C’est également le vécu de la famille et de ses traumas comme par exemple, un inceste, un viol, la mort d’une femme des suites de couches, ou une fille tombée enceinte hors mariage ou trop jeune, qui met la honte sur la famille. Tout cela peut avoir des conséquences sur les générations suivantes. La grossesse et la sexualité peuvent être perçues comme dangereuses.
La force de la psychogénéalogie c’est de mettre en évidence en quelques séances l’empreinte familiale. En parlant du fonctionnement de la famille et de son code, c’est à dire ce qu’on a le droit de faire et ce qui est interdit, on met rapidement en lumière notre fonctionnement et l’origine de nos comportements. On peut alors décider de poursuivre ce comportement, cette façon de penser ou d’en changer pour trouver son équilibre entre son épanouissement personnel et son appartenance familiale.
Un travail de psychogénéalogie c’est comme un rendez vous chez le notaire. Une fois qu’il est fait état de tout l’héritage, on fait le choix de l’accepter ou de le refuser. Mais avant d’être pécunier, l’héritage familial est la transmission naturelle et inconsciente d’une bonne partie de vos modes de fonctionnement et de pensée.
Comment ce travail se traduit en psychogénéalogie ?
On commence par monter l’arbre généalogique : d’abord jusqu’à la génération de nos grands-parents. Il n’est pas toujours nécessaire de remonter plus haut. Pour comprendre le mode de fonctionnement de la famille, on va illustrer les relations entre les différents membres, notamment entre les hommes et les femmes pour le travail sur la sexualité. Quelles sont les personnes emblématiques de la famille ? Pourquoi ? Quel est leur vécu, leur histoire, leur caractère, leur position dans la famille ? Cela pourra nous conduire à travailler spécifiquement sur le code de fonctionnement de la famille et sur ce qui est véhiculé sur le rapport amoureux et la sexualité. On travaillera alors sur les croyances limitantes : Qu’est ce qui se dit sur les hommes, sur les femmes, sur la sexualité dans la famille ? Y a t-il eu des événements marquants en lien avec la sexualité : naissance hors mariage, tromperie, des traumatismes comme le viol, des abus sexuels, un inceste, des maladies etc. Comment la famille a t-elle fait pour dépasser ce trauma ? Est-ce qu’il se répète ou est-ce qu’il y a réparation ? Qu’est-ce qu’il ne faut surtout pas faire ou dire sur ces sujets ? On peut également travailler de façon spécifique sur l’image que nous avons du couple de nos parents : qu’est-ce qu’on a compris de la relation homme/femme à travers ce qu’on a vu/perçu/entendu de leur relation ? Qu’est ce que l’on sait de l’histoire amoureuse de nos grands-parents ?
Et vous dans tout cela ? Comment avez vous compris, interprété, modelé et appliqué toute cette transmission pour construire votre propre histoire ? Car la psychogénéalogie c’est avant tout parler de vous au sein de votre système familial et vous donner la responsabilité de faire vos propres choix de vie pour lui donner la tonalité dont vous avez envie.
Toutes ces questions sont abordées avec moi en séance de façon ludique, progressive et surtout concrète. En quelques séances, vous aurez suffisamment de clés à votre disposition pour pouvoir vous alléger de certains poids et croyances familiales qui ne vous concernent pas. Vous pourrez alors donner un nouveau tournant à votre sexualité et vous exprimer plus librement car la sexualité est à mon sens un autre moyen d’exprimer votre personnalité.
Alors ! Êtes-vous prêt à faire le tri ?
Charlène