Avec les progrès de la médecine moderne, nous pensons naturellement que la maladie vient d’un virus, d’un microbe, d’un terrain biologique, d’une mauvaise hygiène de vie ou d’autres facteurs favorables au déclenchement d’une pathologie. Tout cela est bien évidemment vrai. Et le recours aux traitements médicaux est indispensable pour se soigner. Pourtant notre corps élimine chaque jour de multiples cellules néfastes pour notre fonctionnement, des bactéries ou des virus dangereux pour notre organisme. Comment se fait-il qu’à un moment donner, il mette ses fonctions protectrices à l’arrêt et laisse le mal s’installer ? Certes, on peut justifier cela par l’affaiblissement du système immunitaire qui n’est pas en capacité de réagir de façon adéquate. Une question subsiste pourtant : pourquoi la pathologie se développe à tel endroit dans mon corps ? Pourquoi je développe un cancer des poumons alors que je ne fume pas ? Pourquoi un cancer du sein gauche et pas du sein droit ? Pourquoi mon psoriasis se localise sur une petite partie de ma tête ? Pourquoi mon appareil reproducteur vit une mise à l’arrêt ? C’est parce qu’à travers le symptôme, le corps exprime ce que l’on a pas su ou pas pu exprimer. La maladie est le résultat du mal à dire, d’une émotion restée bloquée en nous et qui faute de s’exprimer par le verbe, va s’exprimer par le corps. La maladie a ainsi une origine psychologique puis une matérialisation physique.
Que se passe t-il dans notre cerveau ?
Notre corps est conçu pour gérer le stress et les situations d’urgence. On observe qu’en situation normale nos organes n’utilisent qu’un faible pourcentage de leur capacité de fonctionnement. Par exemple, nous utilisons 10% de notre capacité respiratoire au quotidien. Notre cœur bat en moyenne entre 60 et 80 pulsations par minute alors qu’il peut monter à 180 pulsations*. A quoi sert ce surplus de capacités ? Il sert aux situations d’urgence. Lorsque je suis attaqué par un chien par exemple, mes muscles vont avoir besoin de plus d’oxygène pour fonctionner à plein régime et me permettre de fuir. Nos poumons fonctionnent alors à plein régime pour récolter plus d’oxygène. Notre cœur pompe plus de sang pour transmettre l’oxygène à nos muscles qui fonctionnent au maximum de leur capacité. C’est ainsi pour chacun de nos organes. Tout est prévu pour que notre corps puisse s’adapter aux situations d’urgence et répondre de manière adéquate pour assurer notre survie. Jusqu’à un certain seuil… Lorsque l’on vit un choc émotionnel, conscient ou inconscient, l’être humain peut être soumis à un stress intolérable pour le cerveau, « une limite physiologique à ne pas dépasser sous peine de conséquence plus ou moins importante pour notre fonctionnement » selon le docteur Salomon Sellam spécialisé en médecine psychosomatique. Chaque être humain dispose d’un seuil de tolérance qui lui est propre. Lorsque celui-ci est dépassé, la maladie peut se déclarer. Plus le choc est important plus la pathologie sera invalidante. Mon corps peut réagir de deux manières : soit en créant plus de cellules ou en diminuant la production de cellules. Par exemple, si j’ai besoin de plus d’oxygène, je vais avoir besoin de plus de poumon et potentiellement développer une tumeur du poumon. A l’inverse, si la parentalité représente inconsciemment un danger pour moi, mon corps peut demander à produire moins d’hormone, moins de spermatozoïde qui peuvent me conduire vers l’infertilité.
Qu’est ce que le choc émotionnel ?
Le choc émotionnel peut être conscient, comme la perte d’un être cher, la faillite de son entreprise. Il peut être inconscient lorsque l’on revit un épisode de notre enfance, qu’on détient un secret personnel ou que l’on vit un deuil bloqué. Il peut venir également d’un événement extérieur tel qu’une dispute, un traumatisme physique, une bonne ou une mauvaise nouvelle. Enfin il peut venir de nous-même, d’un mal-être que l’on arrive pas à identifier qui peut être relié à notre histoire transgénérationnelle. Le choc émotionnel dépend de notre ressenti qui est propre à chacun. L’organe touché dépend de la tonalité de notre conflit. Par exemple, le conflit de dévalorisation touche l’appareil ostéo-articulaire, le conflit de séparation touche le derme, le conflit de territoire touche les poumons etc.
Allons plus loin sur le sujet. Notre vase de stress peut se remplir en une fois par un événement traumatique. Exemple : je perds mon enfant dans un accident de voiture. Il peut se remplir dans le temps par l’accumulation d’événements similaires qui vont me mettre en sur-stress émotionnel : par exemple, je cumule de la colère car je paie depuis des années les dettes de tout le monde : les dettes financières d’un proche, de mon entreprise, de ma belle-fille qui frôle régulièrement l’interdit bancaire, jusqu’au jour où un de ces événements fait déborder le vase. Dans les deux cas, le résultat est le même : mon cerveau vit un stress intolérable auquel il va appliquer une réponse physiologique pour s’en décharger. On peut prendre l’image d’un circuit électrique, dont un fusible disjoncte, pour mettre le réseau en sécurité suite à une sur-tension. Notre cerveau fonctionne à l’identique.
Dans les années 1980, le docteur Hamer a travaillé sur le lien entre un choc émotionnel et l’apparition d’une maladie, après avoir appris qu’il était atteint d’un cancer des testicules. Ce cancer s’est déclaré quelques mois après la perte de son fils dans un accident. Avec ses recherches, il met en avant le lien entre le choc, le cerveau et l’organe touché. Il explique qu’un événement vécu de manière inattendue, ressenti de manière dramatique et conflictuelle, vécu dans l’isolement et sans solution durable satisfaisante, déclenche une détresse émotionnelle et mentale tellement puissante qu’elle impose à l’organisme de trouver une « solution » pour éviter une issue fatale. C’est ce que Christian Flèche, psycho-bio-thérapeute, appelle le bio-choc. La maladie est ainsi une adaptation de l’organisme à un choc, qu’il juge plus intolérable que la maladie elle-même. La pathologie s’apparente à une « solution de survie » dont il faut découvrir le sens pour décharger le cerveau de son stress et aider le corps à se réparer. C’est tout l’enjeu du décodage biologique : trouver le sens de votre pathologie pour devenir acteur de votre guérison.
N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, si vous êtes confronté à la maladie, à des pathologies ou douleurs chroniques. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande les ouvrages de Christian Flèche, psycho-bio-thérapeute, et du docteur et psychothérapeute Salomon Sellam, spécialisé en médecine psychosomatique.
*Le nombre de pulsation maximale dépend de l’âge et du sexe du sujet
Charlène
Sources :
« Origine et prévention des maladies » Salomon Sellam
« Le décodage biologique » Christian Flèche