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Quelle fonction pour quelle émotion ?
Toutes les émotions existent car elles ont toutes une fonction. Ainsi, si je n’exprime jamais certaines émotions, je m’ampute de leur fonction et de leur utilité pour mon équilibre. La colère par exemple permet de poser ses limites. Dire « Non, je ne pends pas en charge ce dossier car j’en ai déjà beaucoup à finaliser» nous permet de poser nos limites quant à la charge de travail que l’on peut porter et éviter ainsi le surmenage professionnel. La tristesse quant à elle, nous permet d’obtenir le soutien de nos proches. Par exemple lors d’un deuil, l’expression de la tristesse est utile pour avoir le soutien familial, amical, professionnel, pour nous aider à remonter la pente. La peur, elle, sert à se prémunir du danger. Si je ne ressens pas la peur, je peux me mettre régulièrement dans des situations périlleuses pour ma sécurité. Enfin la joie, permet à chaque personne de montrer son adéquation avec son environnement et joue un rôle social important.
Dès lors, si je ne peux pas poser mes limites, on peut profiter de ma gentillesse et de ma tendance à dire toujours oui. Si je ne demande pas de soutien, je peux me sentir isolé et abandonné des autres qui ne m’aident pas. Si je ne perçois pas le danger, je me mets en insécurité. Enfin, si je n’exprime pas la joie, je peux m’isoler socialement et avoir des difficulté à nouer des relations avec les autres. Une fois cela dit, on comprend l’utilité de nos émotions au quotidien. Elles sont présentes pour répondre à un besoin.
Nos émotions peuvent également être dérivées vers nos besoins physiologiques : je rackette ma colère en ayant de gros besoins sexuels pour décharger, ou en mangeant du chocolat pour m’apporter de la douceur et me calmer. Elle peut être dérivée sur nos pensées : si je suis toujours en train de penser à la meilleure solution pour résoudre mon problème, je reste dans l’inaction et rien ne change. Enfin je peux dériver une émotion sur la qualité de mes relations avec autrui et provoquer des situations conflictuelles sources de frustration et de sentiments indésirables. Pour finir, on observe que l’on peut aussi dériver nos émotions vers des addictions (alcool, drogue, sucre, médicaments, etc) ou des symptômes psycho-somatiques (fatigue, maux de tête, douleur, affection cutanée etc.).
« Lorsque nos émotions nous dérangent, nous tentons d’y mettre un terme, de les manipuler ou de les transformer artificiellement. Or les émotions sont aussi importantes pour nous orienter sur le plan psychique que les sensations le sont sur le plan physique. L’intensité de l’émotion révèle l’importance de ce que nous vivons », la manière dont nous sommes touché par ce que nous vivons. « Or ce qui nous touche correspond à un besoin » selon Michelle Larivey. Se priver d’une émotion revient ainsi à se priver d’assouvir un besoin et à se mettre en déséquilibre émotionnel et relationnel avec les autres mais aussi avec nous-même.
Si vous vous reconnaissez dans cet article, n’hésitez pas à prendre contact avec moi pour en savoir plus. Vous pouvez aussi lire le livre « la puissance des émotions » de Michelle Larivey et « Le manuel d’analyse transactionnelle » de Ian Stewart et Vann Joines.